Quelles mobilités pour demain ?

Face à la crise climatique, aux défis énergétiques et écologiques, et à la croissance démographique mondiale, la question de la mobilité de demain revêt une importance centrale.


Le réchauffement climatique, conséquence de la hausse des concentrations en gaz à effet de serre dans l’atmosphère, est un problème majeur et inédit posé. Pour en limiter les impacts à un niveau soutenable, les travaux du GIEC ont montré qu’il faudrait maintenir le réchauffement à 1,5 °C à l’horizon 2100, en atteignant dès 2050 la neutralité carbone.

 

L’objectif de neutralité carbone en 2050 a été adopté par la France et inscrit dans la loi, la stratégie nationale bas carbone dressant le chemin à suivre pour réduire l’empreinte carbone moyenne d’un Français, pour la faire passer de 9,3 tonnes de CO2eq par an en 2019 à moins de 2 tonnes CO2eq en 2050*. Au niveau régional, la délibération du 23 juin 2023 sur le protocole de mise en œuvre de la planification écologique sur la mobilité reprend cet objectif pour le territoire régional. La marche à franchir pour y arriver est sans équivalent. En France, les transports sont responsables de plus de 30 % des émissions de gaz à effet de serre (dont la moitié par les seules voitures individuelles), 95 % des consommations énergétiques des transports provenant d’hydrocarbures. Il est donc essentiel d’agir vite pour infléchir massivement la trajectoire et atteindre les objectifs de décarbonation et ce d’autant que la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est particulièrement exposée aux effets du changement climatique.

 

*Source : Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires

Au travers de son Plan climat, du SRADDET et de la planification écologique la Région SUD se met en ordre de marche pour répondre aux objectifs de neutralité carbone 2050.

 

Pour le secteur des transports et de la mobilité, la Région a identifié quatre orientations stratégiques régionales pour la transition écologique de la mobilité en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (l’ACoRS) : l’Adaptation aux défis écologiques et sociaux mondiaux, la Conversion des véhicules et diminution de l’intensité carbone des carburants, le Report modal et la multimodalité, la Sobriété des modes de vie et des déplacements motorisés associés.

 

Pour atteindre ces objectifs, tous les leviers doivent être activés. Le pari de la technologie ne pourra à lui seul relever les défis. 

Repenser nos pratiques de déplacement de manière plus écologique, c'est avant tout se projeter dans de nouveaux imaginaires moins carbonés pour élaborer de nouveaux récits et susciter ainsi le changement. Le défi est grand, mais il est crucial d’agir rapidement pour atteindre les objectifs fixés.

 

À titre expérimental, la Région teste des actions créatives et informatives pour aider aux changements de comportement vers une mobilité moins carbonée et une sobriété désirable.

Ainsi nous vous proposons de découvrir dans un premier temps trois courts-métrages d’animation conçus par des étudiants du Lycée Marie Curie de Marseille. Ces productions s’adressent en particulier aux jeunes, mais pas seulement.

 

Projet mené avec les étudiants "DNMADe ANIMATION, cinéma d'animation 2D et volume" du lycée Marie Curie de Marseille

Les transports dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur sont responsables de plus de 30 % des émissions de gaz à effet de serre, dont la moitié par les seules voitures individuelles. Quant aux consommations énergétiques des transports, elles proviennent pour plus de 90% des hydrocarbures. Il est donc essentiel d’agir vite pour infléchir massivement la trajectoire et atteindre les objectifs de décarbonation pour 2050 et ce d’autant que la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est particulièrement exposée aux effets du changement climatique. Mais nos imaginaires des déplacements sont encore largement imprégnés de représentations carbonées avec la voiture comme figure de proue de la mobilité individuelle.

 

Comment les jeunes générations perçoivent ces défis et envisagent la mobilité de demain ?

 

Nous avons demandé à des étudiants de répondre à cette question en laissant s’exprimer leur créativité. 

Plus que de transport, c’est de modes de vie qu’ils nous parlent en questionnant la mobilité du quotidien avec une conscience écologique aiguisée.

Changement de cadre

Fatiguée de la pollution et du bruit incessant, Marine décide de partir rejoindre sa copine à la campagne. Elle s'empare alors de son vélo et s'en va parcourir la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle devra faire preuve de débrouillardise et d’inventivité pour pouvoir poursuivre son aventure selon ses envies et fantaisies.

 

Le balcon

Une jeune femme emménage dans un appartement.  Elle a disposé sur son balcon des plantes qu’elle arrose tous les jours, profitant ainsi de l’extérieur et de la rue piétonne animée en bas de chez elle. Cependant, au fil du temps, la rue piétonne se transforme en un espace très fréquenté par les voitures ce qui engendre nuisances sonores et pollution de l’air. Va-t-elle pouvoir continuer à vivre ainsi ?

 

Bus du bout du monde

On suit le périple d’un personnage qui parcourt le monde et découvre une diversité culturelle et un plaisir à voyager en bus. Les décors et paysages changent, les interactions entre voyageurs aussi sur un fond musical qui évolue selon les lieux traversés.

 

Organisé par l'association "Dynamique design sud" et mené avec des étudiants d'écoles de design

Dans le cadre d’un hackathon de 2 jours organisé par l’association « Dynamique design sud » en collaboration avec la Région Sud, une centaine d’étudiants de 7 écoles de design de la région ont réalisé des capsules vidéos, dont vous trouverez une synthèse.

 

L’objectif de l’hackathon 2023 était de promouvoir une mobilité la plus décarbonée possible en adaptant des modes de vie sobres permettant d’atteindre la neutralité carbone en 2050 (cf. objectifs des accords de Paris).

 

À partir de personae qui avaient été inventées pour l’occasion (d’âge, de genre, de mode et lieux de vie différents en région), muni de 3 scénarios de décarbonation de l’ADEME (S1 Génération frugale, S2 coopérations territoriales et S3 technologies vertes) et d’une carte mystère imposée en 2038, les étudiants réunis en petits groupes ont imaginé des trajectoires de vie pour chacun de leurs 7 personnae en inventant de nouveaux modes de vie, services, technologies adéquates.